« Quand je serai vieille » Quand je serai vieille, Je veux qu’on m’appelle par mon prénom ou mon petit nom, Selon mes fantaisies. Je veux qu’on prenne le temps d’être un peu avec moi, Parfois dans un silence confortable ; Qu’on me touche et qu’on me prenne la main, Seulement si cela me convient. Que toutes les attitudes envers moi me rappellent Que je suis une vraie personne, Même si je fonctionne au ralenti, Même si j’ai quelques faux plis ! Si la situation devient trop difficile Peut-être ferais-je un peu la confuse Pour savoir ce que vous pensez réellement de moi, Peut-être serais-je réellement confuse… J’aurai alors besoin de plus de tendresse et de chaleur, Si je n’entends plus, qu’on me montre des images Qu’on me laisse à proximité des tonnes de papier et des crayons à colorier Si je ne vois plus, Qu’on me donne l’occasion de toucher, de sentir Surtout, parlez-moi en vous approchant, nommez-vous, Que je sache qui rôde dans ma chambre ! Si je ne parle plus, regardons-nous dans les yeux, Lentement et le temps qu’il faut. J’aurai l’impression que quelqu’un tente de me comprendre. Comprenez que je suis impuissante, Ce silence, cette confusion d’esprit est si angoissante. Si je n’ai plus la force, aidez-moi A trouver un autre moyen de me nourrir l’esprit. Merci à Julienne et Francine d’avoir été là pour grand-maman et tous ceux qui ont été près d’elle ces dernières années. Nathalie